Haïti

Chargement de matériel dans un hélicoptère à Port-au-Prince pour être transporté vers Les Cayes, où le personnel de MSF l’utilisera pour répondre aux besoins provoqués par le séisme qui a frappé l’île le 14 août. Haïti, 2021. © Nico Dauterive/MSF
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Effectifs en 2021 (postes équivalents temps plein) : 1 393 personnes recrutées localement; 94 recrutées à l’international Dépenses en 2021 : 50 millions $
DONNÉES MÉDICALES CLÉS POUR 2021 :

25,000

consultations en salle d’urgence

3,220

personnes traitées à la suite d’actes de violence physique intentionnelle

1,560

personnes traitées à la suite d’actes de violence sexuelle


L’année 2021 a été marquée par des affrontements armés, des vols et des enlèvements qui ont eu de graves répercussions sur la vie de la population de Port-au-Prince, capitale d’Haïti. Rappelons que le 7 juillet, le président était assassiné à son domicile.

MSF a alors pris les mesures nécessaires pour faire face à la violence et à d’autres urgences, tout en maintenant des services médicaux essentiels.

Dans notre hôpital de traumatologie du quartier de Tabarre, dans la capitale, nous avons opéré et assuré le suivi de personnes blessées par balles, par arme blanche ou lors d’un accident de la circulation. En rentrant du travail, un membre du personnel a d’ailleurs été tué par balles, victime de la « violence ordinaire » qui sévit dans la ville.

Mis à part le service des urgences de son hôpital de Drouillard, dans la commune de Cité Soleil, principal établissement pour les grands brûlés dans le pays, MSF a tout suspendu en février. Notre organisation a transféré son programme, les patients et les patientes à l’hôpital de Tabarre. En juin, après avoir essuyé des tirs pour la première fois en 15 ans de présence, nous avons fermé notre centre d’urgence de Martissant.

En août, nous avons ouvert un nouveau centre d’urgence dans le district de Turgeau, à Port-au-Prince. À la fin de 2021, nous avons commencé à soutenir la salle d’urgence d’un hôpital public à Carrefour. Nos équipes ont également organisé des cliniques mobiles pour aider des milliers de personnes qui avaient fui les affrontements armés, réfugiées dans des écoles, des églises ou chez des proches. Pendant toute l’année, nous avons offert des programmes destinés aux victimes de violences conjugales ou liées au genre ou dans nos cliniques de Port-au-Prince et du département d’Artibonite.

À la suite du séisme de magnitude 7,2 qui a frappé le sud du pays, nous avons effectué des interventions chirurgicales orthopédiques et assuré des suivis dans des hôpitaux, à Jérémie et à Les Cayes. Nous avons dirigé les victimes de traumatismes vers notre hôpital de Tabarre ainsi qu’au centre d’urgence de Turgeau. Des équipes de soutien ont aussi été dépêchées vers des établissements médicaux situés dans des zones touchées. Nous avons par ailleurs organisé des cliniques mobiles, livré de l’eau potable et réparé des réseaux de distribution d’eau dans les régions les plus gravement endommagées.