République centrafricaine

À Bangassou, une équipe chirurgicale effectue une opération à une hernie sur un patient. République centrafricaine, 2021. © Alexis Huguet
PARTAGEZ CETTE PAGE :

Effectifs en 2021 (postes équivalents temps plein) : 2 773 personnes recrutées localement; 276 recrutées à l’international Dépenses en 2021 : 100 millions $
DONNÉES MÉDICALES CLÉS POUR 2021 :

890,100

consultations ambulatoires

490,800

cas de paludisme traités

6,500

personnes traitées pour des violences sexuelles


En 2021, les combats entre les forces gouvernementales et des groupes d’opposition armés ont déchiré la République centrafricaine, entraînant le déplacement de centaines de milliers de personnes. MSF et d’autres organisations humanitaires ont éprouvé de plus en plus de difficultés à apporter leur soutien, surtout dans les zones rurales isolées.

Nous avons néanmoins poursuivi 13 projets de soins de santé primaires et spécialisés, en nous concentrant sur la santé maternelle et infantile, la chirurgie, les traitements du VIH et de la tuberculose, tout en combattant les épidémies. La quasi-totalité de nos programmes offre aussi un traitement pour les violences sexuelles. Nous avons par ailleurs réalisé diverses interventions d’urgence et assuré un soutien aux communautés en proie à des conflits.

À la suite d’attaques perpétrées par des groupes armés en janvier à Bangassou, plus de 1 000 personnes sont venues chercher refuge dans l’hôpital universitaire soutenu par les équipes de MSF. Dix mille personnes supplémentaires ont alors fui en direction de la République démocratique du Congo où nous avons intensifié notre soutien à un centre médical local. Toujours en janvier, 8 000 autres ont fui les combats qui sévissaient à Bouar pour se réfugier dans une cathédrale et des camps de fortune où MSF a fourni des soins de santé de base, ainsi que de l’eau et des installations sanitaires.

Des mines antipersonnel, des engins explosifs improvisés et des attaques contre des personnes civiles et des installations médicales ont entravé l’accès aux soins de santé à travers le pays. C’est le cas notamment à Bocaranga où notre équipe d’urgence a prêté assistance aux gens ayant survécu à des violences sexuelles, a administré des vaccins et amélioré l’approvisionnement en eau ainsi que les installations sanitaires. Pour assurer la poursuite des soins prodigués aux malades atteints du VIH, nous avons implanté un modèle de soins à l’échelle communautaire dans les villes de Carnot, Bossangoa, Boguila, Bambari et Zémio.

À Bangui, la capitale, l’hôpital de chirurgie traumatologique de MSF a fréquemment pris en charge des personnes nécessitant des soins chirurgicaux d’urgence et de longue durée venues d’autres provinces. Tout en maintenant notre programme de soins maternels, nous avons restauré les services de soins obstétricaux et néonatals d’urgence de l’un des principaux établissements de santé publique de la capitale. Ces services sont essentiels dans un pays où peu de femmes ont accès à des soins de qualité gratuits lors de leur grossesse et leur accouchement, en dehors des installations soutenues par MSF.