Soudan du Sud

Un membre du personnel MSF examine la blessure à la tête d'une fillette nommée Nyamach dans un hôpital à Ulang, dans le nord-est du Soudan du Sud. © Igor Barbero/MSF
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DONNÉES MÉDICALES CLÉS POUR 2019 :

1 120 900

consultations ambulatoires

292 100

cas de paludisme traités

60 500

personnes hospitalisées


Après plus de six ans de conflit qui a déplacé au-delà de 4 millions de personnes, le Soudan du Sud a connu une période de paix en 2019. Toutefois, moins de la moitié de la population a accès à des services médicaux adéquats.

La plupart des soins médicaux au Soudan du Sud sont fournis par des organisations non gouvernementales telles que MSF, puisque seulement 2,6 % du budget du gouvernement est alloué à la santé. Pour de nombreuses communautés, il est souvent difficile, voire impossible, de se faire soigner.

MSF a travaillé dans 19 projets à travers le Soudan du Sud en 2019. Les activités allaient du traitement des blessures par balle à Agok et de la provision de soins médicaux complets dans les sites de protection des civils, à la vaccination des enfants contre des maladies mortelles telles que la rougeole et à la préparation contre Ebola à la frontière avec la République démocratique du Congo.

Près d’un million de personnes ont été affectées par des inondations d’une ampleur sans précédent, qui ont commencé en juillet. En octobre, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence national. Des milliers de personnes ont été déplacées, dont beaucoup de nos collègues locaux. À Pibor, l’une des régions les plus touchées, notre centre de santé a été submergé et détruit. MSF a mis en place une installation sous tente temporaire pour fournir des soins critiques à Pibor et organisé des cliniques mobiles dans les communautés où nous travaillons. Nous avons également procédé aux travaux nécessaires pour garantir l’approvisionnement adéquat en eau et l’assainissement.

En 2019, le paludisme est resté un problème de santé majeur au Soudan du Sud. Nous avons traité 292 100 adultes et enfants, et mené des activités de prévention et de sensibilisation dans presque tous nos projets. Les stratégies comprenaient la distribution de moustiquaires et la mise en oeuvre de nouvelles méthodes de sensibilisation.

En avril, nous avons rouvert nos services d’urgence et de soins maternels et reproductifs qui avaient été fermés en 2016 en raison d’attaques répétées contre les patients et le personnel MSF. Au cours du premier mois seulement, nous avons traité 300 personnes, dont plus de 100 femmes enceintes.

On estime à 1,5 million le nombre de personnes déplacées au Soudan du Sud, auxquelles s’ajoutent les près de 300 000 réfugiés provenant du Soudan voisin. En 2019, nous avons offert une assistance médicale et distribué des articles de première nécessité aux réfugiés et aux personnes déplacées à travers le pays.

MSF a géré un hôpital dans chacun des sites de protection des Nations Unies de Benitu et de Malakal. Ces sites offrent une protection aux personnes vulnérables qui seraient autrement exposées à la violence armée. Les besoins humanitaires ici sont élevés en raison des mauvaises conditions de vie, de la violence persistante et des traumatismes psychologiques.

À Bentiu, le plus grand site de protection des civils du Soudan du Sud qui abrite plus de 100 000 personnes, nous avons fourni des soins de santé spécialisés, des chirurgies et des services d’urgence aux adultes et aux enfants dans notre hôpital de 160 lits. Dans le site de protection de Malakal, où nous opérons un hôpital de 55 lits, nous avons offert une gamme de services généraux et spécialisés, y compris des soins de santé mentale.

À Lankien, nous avons également fourni des soins obstétriques et pédiatriques, du soutien nutritionnel et des traitements contre le VIH, la tuberculose et le kala-azar dans notre hôpital de 80 lits. Des traitements pour les survivants de violences sexuelles et sexistes, intégrés à tous nos projets au Soudan du Sud, étaient également disponibles.

Carte du Soudan du Sud qui montre où MSF a travaillé en 2019.