Soudan du Sud

Dans un camp pour les personnes déplacées par des inondations dans l’État d’Unity, une membre de l’équipe de soins communautaires de MSF discute de violences sexuelles et liées au genre. Soudan du Sud, 2021. © Sean Sutton
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Effectifs en 2021 (postes équivalents temps plein) : 2 695 personnes recrutées localement; 258 recrutées à l’international Dépenses en 2021 : 115 millions $
DONNÉES MÉDICALES CLÉS POUR 2021 :

667,400

consultations ambulatoires

213,200

cas de paludisme traités

11,900

vaccinations contre la rougeole en réponse à une épidémie


En juillet 2021, la République du Soudan du Sud a célébré ses 10 ans d’indépendance. Toutefois, malgré un traité de paix et un gouvernement unifié, la situation sécuritaire demeure incertaine dans de nombreuses régions.

Par ailleurs, le pays a récemment été confronté à de fortes inondations, à des épidémies, ainsi qu’à l’insécurité alimentaire. À la fin de l’année, on estimait à 8,9 millions, soit plus des deux tiers de la population du pays, le nombre de personnes tributaires de l’aide humanitaire. MSF a continué de répondre aux besoins médicaux et humanitaires les plus urgents, tout en maintenant des services de soins de santé essentiels dans six États et deux régions administratives

À la suite des inondations, nos équipes ont prodigué des soins de santé d’urgence au moyen de cliniques mobiles, d’hôpitaux et de centres de santé dans les États d’Unity et de Jonglei, soit les régions les plus durement touchées. Dans le cadre de ces projets, nous avons traité des dizaines de milliers de gens, surtout pour des cas de paludisme, de malnutrition, d’infections des voies respiratoires et de diarrhée aqueuse aiguë. Nous avons également distribué des articles de secours aux familles déplacées.

De nombreuses personnes ayant fui les inondations et cherchant à se mettre à l’abri des combats se sont retrouvées dans des camps. MSF a géré des hôpitaux dans plusieurs camps administrés par les Nations Unies ou par le gouvernement national. Les conditions catastrophiques qui y prévalent ont provoqué des épidémies, notamment une flambée d’hépatite E dans le camp de Bentiu. Lorsque les rations de nourriture ont dû être réduites de moitié, les taux de malnutrition aiguë ont nettement dépassé les seuils d’urgence établis. Nous avons alors ouvert un troisième centre d’alimentation thérapeutique ambulatoire dans notre hôpital du camp de Bentiu afin de faire face à une augmentation de 80 % du nombre d’admissions.

En plus de travailler dans les camps, MSF a géré à travers le pays des cliniques mobiles offrant aux personnes déplacées des services de santé primaires, vaccinations systématiques, dépistage de la malnutrition et traitement contre le paludisme, tout en proposant un soutien en santé mentale. Nous avons aussi appuyé des hôpitaux, notamment celui d’Aweil où nous avons lancé un programme de chimioprévention du paludisme saisonnier, dans le but de réduire le nombre élevé de décès associés à cette maladie. À la fin de l’année, nos équipes étaient parvenues à rejoindre des dizaines de milliers d’enfants.

MSF ne prend aucune position quant au statut juridique des noms de lieux qui figurent sur les cartes.