Notre action humanitaire en 2019

Les réfugiés kurdes syriens qui ont fui le Rojava, dans le nord-est de la Syrie, se rassemblent pour recevoir des vêtements d’hiver lors d’une distribution dans le camp de Bardarash. Irak, octobre 2019. © Alexis Huguet/MSF
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En 2019, Médecins Sans Frontières (MSF) a dispensé de l’aide médicale d’urgence à des personnes touchées par certaines des pires crises humanitaires du monde. Ce soutien n’aurait pas été possible sans nos généreux donateurs. Merci de partager notre conviction que tout un chacun mérite d’avoir accès à des soins médicaux de qualité.

L’année dernière, plus de 45 000 travailleurs de MSF ont fourni des soins de santé essentiels dans plus de 70 pays. En parallèle, nous avons continué à dénoncer l’injustice, la maltraitance et la négligence sous-jacentes qui affectent les personnes que nous aidons.

MIGRATION DE MASSE

On estime qu’environ 70 millions de personnes ont été déplacées de force dans le monde, souvent pour cause de violence, d’insécurité et de pauvreté. De l’Amérique centrale à la Corne de l’Afrique en passant par les camps de réfugiés au Bangladesh, nos équipes ont prêté assistance aux personnes en déplacement et ont plaidé pour leur protection. La violence et la pauvreté extrêmes se poursuivent au Salvador, au Guatemala et au Honduras, où chaque année plus de 500 000 personnes sont forcées de fuir leur foyer. Nos équipes ont constaté ici des niveaux de violence comparables à ceux que nous voyons dans les pires zones de guerre du monde. Contraintes de prendre la fuite, ces personnes cherchent la sécurité, mais se retrouvent souvent face à davantage de violence, à la torture et à l’extorsion tout au long de leur voyage, généralement à travers le Mexique. L’année dernière, MSF a continué de fournir des soins de santé physique et psychologique aux migrants, réfugiés et demandeurs d’asile qui empruntent ces routes, ainsi qu’aux personnes expulsées vers le Mexique.

Malgré les besoins humanitaires croissants dans le monde, la rhétorique entourant la migration est devenue de plus en plus hostile et déshumanisante. En août, les États-Unis ont effectivement fermé leur frontière sud à tous les demandeurs d’asile non mexicains. Cela a rendu encore plus désastreuse la situation déjà précaire des dizaines de milliers de personnes piégées le long de la frontière.

MSF a relancé ses opérations de recherche et sauvetage en mer Méditerranée en août, en partenariat avec SOS MÉDITERRANÉE. Malheureusement, les gouvernements européens sont restés les bras croisés alors que des milliers de personnes en quête de sécurité étaient piégées dans les centres de détention libyens et que des milliers d’autres languissaient dans des conditions inhumaines sur les îles grecques. MSF a soigné des patients dans ces deux endroits et a dénoncé le non-respect par l’Europe de la loi sur les réfugiés.

CONFLITS ARMÉS

De nombreuses régions du monde sont aux prises avec de violents conflits persistants, qui ont des conséquences terrifiantes. Au Yémen, la guerre civile est entrée dans sa cinquième année et a laissé le système de santé en ruine. Les difficultés économiques, les combats actifs et le peu d’établissements de santé encore fonctionnels rendent l’accès aux soins médicaux difficile et dangereux. Cette situation touche particulièrement les mères et les enfants, qui se présentent souvent trop tard pour recevoir des soins vitaux.

En République centrafricaine, le conflit est à la fois une cause majeure des besoins humanitaires et la raison pour laquelle les services médicaux sont si rares. Au Cameroun, où le conflit a déplacé plus de 500 000 personnes depuis 2016, la violence a connu une nouvelle recrudescence en 2019. Et en Syrie, toujours déchirée par la guerre, des millions de personnes chassées de chez elles vivent toujours dans des camps où la sécurité reste précaire.

ÉPIDÉMIES DE MALADIES ET ACCÈS AUX MÉDICAMENTS

Des flambées de rougeole à grande échelle sont apparues dans plusieurs pays, dont le Cameroun, le Nigéria, le Tchad et le Liban. La République démocratique du Congo a été particulièrement touchée; elle a connu la pire épidémie de rougeole jamais enregistrée, qui s’est poursuivie tout au long de l’année. Dans le même temps, l’épidémie d’Ebola déclarée en août 2018 continuait de faire des ravages dans le nord-est. L’intervention de MSF contre l’épidémie d’Ebola a été entravée par des difficultés à engager le dialogue avec les communautés locales, et à gagner leur confiance.

Nous avons continué à dénoncer le fait que l’industrie pharmaceutique mondiale à but lucratif prive souvent les personnes vulnérables d’accès aux médicaments dont elles ont besoin pour fonctionner ou survivre. Les médicaments essentiels contre la tuberculose pharmacorésistante (TB-R) restent inabordables et indisponibles pour la majorité des personnes dans le monde qui en ont désespérément besoin. MSF a exhorté la société pharmaceutique Johnson & Johnson à réduire le prix de la bédaquiline, son médicament antituberculeux, à 1 dollar par jour.

VOTRE IMPACT

À travers les défis, MSF a répondu à ces crises humanitaires et à bien d’autres. Au Mozambique, nous avons lancé une intervention d’urgence après le passage du cyclone Idai en mars. Au Bangladesh, nos équipes ont continué à fournir de l’aide humanitaire aux réfugiés rohingyas coincés dans des camps surpeuplés à la frontière avec le Myanmar. Et en Haïti, nos équipes ont rouvert un hôpital dédié à la chirurgie traumatologique à Port au-Prince après une montée de la violence.

Voilà tout le travail que vous contribuez à rendre possible. En 2019, 96,2 % de notre financement provenait de donateurs privés, plutôt que des gouvernements ou de grandes institutions, donnant ainsi à MSF toute l’indépendance nécessaire pour agir rapidement et de manière décisive et aller là où les besoins sont les plus grands.

Merci d’être un membre essentiel de notre action médicale humanitaire. Avec le soutien de nos donateurs, MSF continuera à fournir une assistance gratuite et vitale à ceux qui en ont le plus besoin, peu importe qui ils sont et où ils vivent.

Dre Wendy Lai, présidente du conseil d'administration de MSF Canada, et Joe Belliveau, directeur général de MSF Canada
Dre Wendy Lai, présidente, et Joe Belliveau, directeur général