Nigéria

Hannatu Bello et ses deux jumelles, Hassana et Hussena, quittent un centre de nutrition thérapeutique ambulatoire de MSF à Kebbi. Nigéria, 2022. © KC NWAKALOR
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Personnel en 2022 (équivalents temps plein) : 2 624 personnes recrutées localement ; 206 personnes recrutées à l’international Dépenses en 2022 : 125 millions $

DONNÉES MÉDICALES CLÉS 2022 :


945 500

consultations ambulatoires

348 100

personnes traitées pour le paludisme

36 900

enfants admis en centre nutritionnel thérapeutique hospitalier


La violence et les épidémies ont été généralisées au Nigeria en 2022, et la malnutrition sévère a augmenté chez les enfants. Médecins Sans Frontières (MSF) a travaillé dans tout le pays pour répondre aux besoins croissants.

Dans les régions du Nord-Ouest et du Nord- Est, nous avons travaillé dans des centres d’alimentation thérapeutique ambulatoires et hospitaliers. En réponse à une situation d’urgence de grande ampleur dans l’État de Borno, où la population a subi plus d’une décennie de conflit, nous avons triplé la capacité d’accueil de l’une de nos cliniques.

Le niveau de violence a considérablement augmenté dans le nord-ouest l’année dernière, forçant plus d’un million de personnes à fuir leur domicile. L’insécurité dans l’État de Zamfara nous a contraints à réduire les activités de notre hôpital d’Anka, bien que nous ayons continué à fournir des soins à la population et aux personnes déplacées. Nous avons également travaillé dans deux hôpitaux et dix centres de soins généraux à Shinkafi et Zurmi, en réponse aux conséquences de la violence.

L’augmentation alarmante des violences sexuelles nous a amenés à renforcer nos programmes de lutte contre les violences sexuelles et fondées sur le genre. Nous avons également continué à gérer les services de maternité et de néonatalogie de l’hôpital général de Jahun, ainsi qu’une clinique spécialisée dans le traitement des femmes souffrant de fistule obstétricale (perforation dans le canal génital lors de l’accouchement).

Les équipes d’intervention d’urgence de MSF ont épaulé le ministère de la Santé pour juguler les épidémies de choléra dans certaines parties des régions du Nord-Est, du Nord-Ouest et du Sud. MSF a offert des traitements, des vaccinations et des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement.

À Kano, nous avons soutenu deux centres de soins généraux et une clinique de santé maternelle et infantile. À Sokoto, nous avons soigné des enfants souffrant du noma. Cette maladie infantile se manifeste par une infection des gencives avant de se propager et d’entraîner la destruction des os et des tissus de la joue et du nez. S’il n’est pas traité, le noma tue en quelques semaines jusqu’à 90 % des personnes atteintes. Nos équipes ont également mené une campagne internationale de plaidoyer pour qu’en 2023, le noma soit inclus dans la liste des maladies tropicales négligées de l’Organisation mondiale de la Santé.