DONNÉES MÉDICALES CLÉS POUR 2020 :
1 694 100
consultations ambulatoires
567 800
personnes vaccinées contre la rougeole en réponse à une épidémie
9 740
victimes de violences sexuelles ayant reçu un traitement
En République démocratique du Congo (RDC), des milliers de personnes ont continué à subir le conflit armé, les déplacements et les violences sexuelles en 2020, tandis qu’une épidémie de rougeole, des épidémies d’Ebola et la pandémie de COVID-19 ont poussé les autorités sanitaires à leurs limites.
En 2020, MSF a travaillé dans 16 des 26 provinces de la RDC par le biais de 14 projets et de 28 interventions d’urgence. Nos équipes ont fourni des soins de santé généraux et spécialisés, des soins nutrionnels, des vaccinations, des interventions chirurgicales, des soins pédiatriques et maternels et du soutien aux victimes de violences sexuelles, en plus de poursuivre les activités de traitement et de prévention du VIH, de la tuberculose et du choléra. Notre personnel est également intervenu face à une grave épidémie de rougeole, à deux épidémies d’Ebola et à l’arrivée de la COVID-19.
À Kinshasa, la ville la plus touchée par la pandémie, nous avons offert un soutien d’urgence à l’hôpital Saint-Joseph et adapté tous nos programmes pour assurer la continuité des soins, notamment pour les 2 093 patients de l’hôpital Kabinda soutenu par MSF, qui se spécialise dans le traitement du VIH et de la tuberculose aux stades avancés.
Alors que les autorités luttaient pour contenir la plus grande épidémie de rougeole au monde, MSF a mené des campagnes de vaccination de masse et soutenu la riposte à la plus grande épidémie d’Ebola de l’histoire du pays, qui a infecté 3 470 personnes et fait 2 287 morts. Lorsqu’une nouvelle épidémie d’Ebola est apparue dans la province de l’Équateur, MSF a aidé à augmenter la capacité des laboratoires et à mettre en place des unités d’isolement dans les communautés selon une approche décentralisée, ce qui a permis de réduire le nombre de décès parmi les patients atteints d’Ebola.
Le niveau de violences sexuelles est resté extrêmement élevé dans les provinces de la RDC touchées par le conflit, ainsi que dans celles considérées comme plus stables. MSF a prodigué des soins médicaux et psychologiques aux victimes de ces violences dans le Kasaï-Central, l’Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema et le Haut-Katanga. Celles qui se sont présentées dans les 72 heures suivant leur agression ont reçu une prophylaxie post-exposition pour prévenir le VIH, une contraception d’urgence, des antibiotiques pour prévenir les infections sexuellement transmissibles et des vaccins contre le tétanos et l’hépatite B.
Après la survenue d’un certain nombre d’incidents de sécurité dans les provinces de l’Ituri et des Kivu fin 2020, MSF s’est vue obligée de réduire ses activités et de repenser sa façon de prêter assistance sans mettre en danger les patients ni le personnel.
