Yémen

Des membres du personnel du centre de traitement de la COVID-19 d’Al-Sahul transportent une bonbonne d’oxygène à l’unité de soins intensifs afin de traiter des patients atteints de COVID-19. Yémen, avril 2020. © MSF / Majd Aljunaid
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DONNÉES MÉDICALES CLÉS POUR 2020 :

250 300

consultations ambulatoires

23 400

naissances assistées

26 600

interventions chirurgicales


La pandémie de COVID-19 a durement frappé le Yémen en 2020, l’une des nombreuses crises qui affligent ce pays toujours en guerre depuis plus d’une demi-décennie.

Le système de santé yéménite déjà en ruine a vu une hausse du nombre de décès dus à la COVID-19 en mai. Certains hôpitaux ont dû fermer leurs portes, le personnel craignant de contracter la COVID-19 et de manquer d’équipement de protection individuelle. Le conflit a fait des blessés et des morts et a privé des milliers de personnes d’accès à des soins médicaux, alors que les autorités locales ont restreint le travail des organisations d’aide. Les structures médicales et les travailleurs de la santé ont encore été pris pour cibles, dont un hôpital soutenu par MSF dans la ville de Taïz qui a subi plusieurs attaques.

Malgré ces défis, MSF a géré 12 hôpitaux et centres de santé et en a soutenu 13 autres dans 13 gouvernorats à travers le pays.

Nos équipes ont soutenu des centres de traitement de la COVID-19 dans les hôpitaux d’Aden et d’Al Koweït, les deux plus grandes villes du Yémen, et ouvert de plus petits centres de traitement à Ibb, Haydan et Khamir. Nous avons mis en place des mesures de prévention dans nos projets réguliers afin de pouvoir continuer à y prodiguer des soins de santé essentiels. En septembre, vu la baisse des cas, nous avons remis nos principales activités COVID-19 aux autorités sanitaires locales, tout en nous préparant à une éventuelle deuxième vague.

En réponse au conflit au Yémen, les équipes MSF ont dispensé des soins chirurgicaux aux blessés dans tout le pays et construit une nouvelle salle d’opération à Haydan. Le personnel a également prodigué des soins maternels et néonatals, assistant plus d’un millier de naissances chaque mois à Abs. À Haydan, Khamar et Abs, nous avons traité un nombre accru d’enfants malnutris.

Les restrictions de mouvement imposées des deux côtés du conflit ont entravé notre capacité à mener des évaluations des besoins et à gérer des cliniques mobiles, et nous avons parfois eu du mal à obtenir des visas pour le personnel spécialisé.