DONNÉES MÉDICALES CLÉS POUR 2019 :
515 100
consultations ambulatoires
169 100
vaccinations de routine
14 800
naissances assistées, dont 3 670 césariennes
En Syrie, les civils et les infrastructures civiles, y compris les installations médicales, ont de nouveau été directement pris pour cible en 2019. Des milliers de personnes ont été tuées ou blessées, et beaucoup d’autres ont été contraintes de fuir.
Les équipes MSF ont négocié l’accès aux personnes dans le besoin lorsque cela était possible, après évaluation indépendante des besoins médicaux. Dans les zones où aucune présence directe n’était possible, nous avons fait don de médicaments, de matériel médical et d’articles de première nécessité, dispensé de la formation à distance au personnel médical, et offert des avis médicaux techniques et de l’assistance financière pour couvrir les frais d’exploitation des installations.
En avril, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées après l’offensive lancée par les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés, notamment la Russie, à Idlib, dernier bastion de l’opposition. Des écoles, des hôpitaux, des marchés et des camps pour personnes déplacées ont également été frappés et endommagés. Certains hôpitaux soutenus par MSF ont dû réduire ou suspendre leurs services, de peur d’être touchés.
Nous avons soutenu les soins de santé dans les hôpitaux et les cliniques des gouvernorats d’Idlib et d’Alep. Nous avons également poursuivi nos partenariats avec trois hôpitaux de référence.
À Atmeh, nous avons mis en place une unité de traitement des brûlures spécialisée dans les interventions chirurgicales, les greffes de peau, les pansements, la physiothérapie et le soutien psychologique. En moyenne, 150 interventions chirurgicales ont été réalisées par mois en 2019, et les cas graves ou complexes ont été transférés en Turquie par ambulance.
En janvier, nous avons lancé une intervention d’urgence dans le camp d’Al Hol, dans le gouvernorat de Hassakeh. La population du camp est montée en flèche après l’arrivée de 60 000 personnes. Quatre-vingt-quatorze pour cent des personnes qui y vivent sont des femmes et des enfants. Dans un cadre hautement politisé et militarisé, nous avons fourni des articles de première nécessité et des soins d’urgence au point de réception, puis nous avons ouvert un établissement de santé complet et un centre de nutrition pour patients hospitalisés.
La situation a considérablement changé dans le nord-est de la Syrie en octobre, lorsque les forces de la coalition dirigée par les États- Unis se sont soudainement déplacées plus à l’est. L’armée turque, aux côtés des groupes d’opposition armés syriens alliés, a lancé l’opération « Printemps de la paix », visant à dégager les unités de protection du peuple kurde de la frontière turque. En conséquence, nous avons dû suspendre certains projets et évacuer temporairement le personnel international vers l’Irak et déplacer certaines équipes recrutées localement.
Des activités complètes, y compris le traitement de plus de 280 patients atteints de thalassémie, une maladie du sang, ont été suspendues à l’hôpital de Tal Abyad après que des groupes soutenus par la Turquie ont pris le contrôle de la région. Notre programme hospitalier a été fermé vers la fin de 2019, car nous n’avons pas pu négocier la reprise des activités avec les nouvelles autorités.
Dans la ville de Raqqa, nous avons continué à gérer un centre de santé offrant des soins d’urgence, des consultations externes, du soutien en santé mentale et des vaccinations. À l’hôpital national de Raqqa, MSF a achevé une importante réfection, puis mis en place et soutenu les soins d’urgence, hospitaliers et postopératoires, la chirurgie générale et orthopédique, la radiologie ainsi que la banque de sang et le laboratoire.
Nous avons maintenu notre soutien à la maternité de Kobanê/Ain Al Arab, dans le gouvernorat d’Alep, en fournissant du matériel médical et un soutien financier aux travailleurs de la santé. Nous avons soutenu des programmes de vaccination systématique dans 12 sites.
À la suite de l’évacuation temporaire de nos collègues internationaux, nous avons été contraints de suspendre nos activités à Tel Kocher dans le gouvernorat de Hassakeh où nous gérions un centre médical général. Nous avons progressivement repris certaines activités médicales.
À Tel Kocher, nous avons fourni des kits d’hygiène et des couvertures aux victimes des inondations et donné 1 000 couvertures et une tente de triage à l’hôpital national Hassakeh lors d’une intervention de masse.
