Afghanistan21

Dans la salle d’urgence du service de traumatologie de MSF de Kunduz, un médecin soigne un patient qui a subi une fracture complexe de la cuisse et de la jambe lors de l’explosion d’une bombe. Afghanistan, juillet 2021. © Stig Walravens/MSF
PARTAGEZ CETTE PAGE :

Effectifs en 2021 (postes équivalents temps plein) : 2 246 personnes recrutées localement; 97 recrutées à l’international Dépenses en 2021 : 56 millions $
DONNÉES MÉDICALES CLÉS POUR 2021 :

130,400

consultations ambulatoires

36,100

naissances assistées dont 1 670 césariennes

172,700

consultations en salle d’urgence


L’Afghanistan a connu en 2021 de grands bouleversements à la suite du retrait des forces américaines et de l’OTAN, ainsi que de la prise de contrôle du pays, par l’Émirat islamique d’Afghanistan (aussi connu sous le nom de talibans).

Au cours de cette période, les programmes de MSF ont enregistré une augmentation élevée du nombre des consultations, les personnes pouvant se déplacer plus librement pour avoir accès à des soins médicaux. MSF a maintenu ses programmes pendant toute l’année, même si, en raison du changement de gouvernement, de nombreuses installations sanitaires ont dû fermer ou limiter leur portée après le tarissement de leur financement international.

Pendant 13 jours, en mai, les combats ont empêché le personnel de MSF de quitter l’hôpital de Boost, à Lashkar Gah, où 300 lits sont destinés à des soins de santé maternelle et à des services de pédiatrie et de chirurgie. Nous avons continué de traiter des patients et des patientes, surtout les nombreuses personnes blessées lors des combats. Dès septembre, l’hôpital enregistrait le plus grand nombre de naissances assistées et de gens nécessitant des soins d’urgence depuis 2009, année où MSF a commencé à le soutenir. Par la suite, l’hôpital fonctionnait régulièrement en surcapacité.

Lorsque des combats ont éclaté à Kandahar, nous avons dû renvoyer à la maison les patients et les patientes souffrant de tuberculose multirésistante, avec des réserves de médicaments. Les consultations furent alors menées à distance. Nous avons également installé une clinique provisoire pour les enfants dans un campement informel et dépêché une clinique mobile pour soutenir les personnes déplacées le long de la frontière avec le Pakistan. À Khost, nous avons agrandi notre hôpital de soins maternels et néonatals, afin de permettre à davantage de femmes d’accoucher en toute sécurité.

Des combats ont également éclaté à Kunduz, où notre nouveau centre de traumatologie était encore en construction. Cela nous a obligés à transformer notre espace de bureau en un service de traumatologie d’urgence de 25 lits. Le 16 août, ce centre comptant 54 lits, un service de soins intensifs, deux salles d’opération et un service ambulatoire a finalement ouvert ses portes. À Herat, nous avons géré une clinique destinée aux personnes déplacées à l’intérieur du territoire et un centre d’alimentation thérapeutique pour enfants à l’hôpital régional. Nous y avons également offert des traitements contre la COVID-19 dans un endroit réservé à cet effet.